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Premiers contacts avec les Alliés

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La longue libération des camps de l'Europe nazie
La découverte des camps intervient au gré de la reconquête par les Alliés des territoires contrôlés par l’Allemagne nazie. Chaque fois qu’un camp menace d’être libéré, les SS en évacuent manu militari les déportés dès lors contraints à des marches exténuantes. À bout de forces, les déportés vivent là un supplice, aggravé par le froid, la faim et les coups. Ceux qui n’ont plus la force d’avancer sont froidement assassinés sur le bord de la route. Sur les 700 000 personnes encore internées en janvier 1945, près de 300 000 auraient trouvé la mort dans ces marches. Il n’y eut donc pas, à proprement parler, de « libération » des camps.

 

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Les généraux Eisenhower, Bradly, Patton et Eddy devant unbûcher de crémation au camp d’Ohrdruf, le 2 avril 1945 (USHMM)

 

La découverte des camps est souvent le fait d’avant-gardes. Le camp d’extermination de Majdanek, près de Lublin, est le premier que l’Armée Rouge rencontre sur son chemin en juillet 1944. Elle ne pénètre que six mois plus tard, le 27 janvier 1945, dans Auschwitz, d’où 60 000 prisonniers ont été évacués quelques jours auparavant. Les Soviétiques trouvent sur place près de 7 000 prisonniers, hommes, femmes et enfants.

La progression des Alliés à l’Ouest a les mêmes conséquences. Les Américains entrent dans le camp de Natzwiller-Struthof, en Alsace, le 23 novembre 1944. Celui d’Ohrdruf, sous-camp de Buchenwald, est libéré le 5 avril 1945. Les généraux Eisenhower, Patton et Bradley s’y rendent le 12 et prennent la mesure, devant les empilements de cadavres et les dispositifs de torture, des exactions qui y ont été commises.

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Soldats soviétiques devant un charnier à Auschwitz, Pologne, 1945. (Mémorial de la Shoah)

 

Les Alliés poursuivent leurs macabres découvertes, accompagnés de reporters et de cinéastes. Ceux-ci enregistrent l’horreur, que les journaux vont vite faire connaître au monde. Ces preuves serviront à l’instruction du procès de Nuremberg. Là où des gardiens sont demeurés sur place, des actes de vengeance sont parfois commis par les soldats ou par les prisonniers eux-mêmes. Au camp de Nordhausen, 2 000 habitants de la ville proche sont mobilisés pour procéder à l’inhumation des cadavres.

 

Les témoignages

Simone LAGRANGE

Dans cet extrait, Simone Lagrange raconte son évacuation du camp d’Auschwitz le 18 janvier 1945, la marche forcée qui s’ensuivit au cours de laquelle son père fut assassiné sous ses yeux.

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Simone LAGRANGE

Dans cet extrait, Simone Lagrange raconte comment elle s’est enfuie, avec une camarade, pendant les marches de la mort, et comment toutes deux ont survécu cachées dans une cave, jusqu’à l’arrivée des Russes.

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André CHOMAND

Dans cet extrait, André Chomand parle de la dureté des conditions de travail dans les camps, de la complicité qui s'y noue avec son père.

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Chana ROSENBERG

Dans cet extrait, Chana Rosenberg relate sa libération et sa rencontre avec les soldats russes.

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Annette CABELLI

Dans cet extrait, Annette Cabelli raconte comment, libérée par les troupes russes, elle a réussi à rejoindre la zone d’occupation américaine.

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Fanny GARREAUD

Dans cet extrait, Fanny Garreaud relate ses sentiments ambivalents liés à la libération du camp et à son rapatriement. Elle se souvient notamment de sa méfiance à l’égard des libérateurs soviétiques, en raison des viols commis dans ce contexte.

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Régine BLUMEN

Dans cet extrait, Régine Blumen raconte sa libération par l’Armée Rouge. Elle évoque la prise en charge sommaire des premiers jours. Elle raconte aussi comment elle a rejoint la zone américaine sur les conseils d’un soldat russe.

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Abraham BIRNBAUM

Dans cet extrait, Abraham Birnbaum raconte les jours qui suivent sa libération du camp de Linz. Il évoque notamment la rencontre, avec un camarade de détention, de soldats américains juifs.

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Simone VEIL

Dans cet extrait, Simone Veil parle de l’épuisement psychique et physique des déportés au moment de leur libération. Elle explique comment elle en prit conscience véritablement à travers les yeux des libérateurs anglais du camp de Bergen-Belsen.

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Roger TRUGNAN

Dans cet extrait, Roger Trugnan raconte l’arrivée des forces américaines dans le camp où il était interné et son rapatriement en France. Il retrouve sa tante, qui lui apprend la disparition des siens.

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